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Le pacte vert des nouveaux chimistes

Laurent Fontaine

Les chimistes du siècle dernier nous ont légué la bombe atomique, l'industrie pétrolière et les gaz à effet de serre. Ceux du XXIe siècle se voient confier une tout autre mission : produire avec le moins de ressources possible et surtout, sans laisser de traces. De quoi verdir une profession en mal de popularité.

Don Thomas est le doyen de la Faculté des sciences. Les travaux en éco­physiologie de ce professeur, chercheur et biologiste visent à éclairer les liens entre les fonctions physiologiques des organismes et l'environnement dans lequel ceux-ci vivent.
Don Thomas est le doyen de la Faculté des sciences. Les travaux en éco­physiologie de ce professeur, chercheur et biologiste visent à éclairer les liens entre les fonctions physiologiques des organismes et l'environnement dans lequel ceux-ci vivent.

«La chimie n'est pas le problème, elle est la solution». Don Thomas, le doyen de la Faculté des sciences, s'amuse de son jeu de mots avec un sourire en coin. Il lance un regard impressionné à la grande assemblée qui l'écoute attenti­vement : en ce jour de fin d'oc­tobre, plus d'une centaine de futurs chimistes parti­cipent à un colloque sur le thème de la chimie verte. «En 19 ans, c'est la première fois que je vois des étudiants de premier cycle en chimie proposer ce sujet de réflexion», se réjouit-il. Leur intérêt pour la chimie verte est peut-être le signe qu'un chan­gement est en train de se produire dans les laboratoires.